La mauvaise haleine, aussi appelée halitose, est une odeur désagréable émanant de la bouche. Elle peut survenir à tout âge, et touche épisodiquement 1 personne sur 3. Si elle est souvent passagère, elle peut aussi devenir persistante et générer un véritable désagrément au quotidien, affectant la vie sociale et la confiance en soi.

Dans 87 % des cas, l’halitose est d’origine buccale. Une bonne hygiène bucco-dentaire et quelques ajustements de mode de vie permettent le plus souvent d’en venir à bout.

1. Les origines de la mauvaise haleine

Nous avons tous dans la bouche une quantité normale de bactéries dites anaérobies, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas besoin d'oxygène pour vivre et se multiplier.

Ces bactéries se nourrissent de protéines et en les consommant, elles vont libérer des composés soufrés volatiles les CSV. Ces composés provoquent les mauvaises odeurs

a. Le rôle de l’hygiène bucco-dentaire

L’accumulation de plaque dentaire, de tarte et de caries non-traitées ainsi que du biofilm sur la langue et de débris alimentaires entre les dents constitue un terrain favorable à la prolifération de ces bactéries. Les bactéries peuvent aussi s’accumuler au niveau des gencives s’il y a présence de gingivite ou de parodontites.  Ces bactéries dégradent les résidus alimentaires et libèrent des gaz malodorants entrainant une mauvaise haleine.

b. Les aliments responsables

Certains aliments libèrent des composés sulfurés volatils (CSV) pendant la digestion, responsables d’une mauvaise haleine :

• Ail, oignon, échalote

• Fromages et produits laitiers

• Viandes rouges

• Épices puissantes (curry, cumin)

• Etc 

Ces molécules peuvent persister plusieurs heures dans l’organisme, même après un brossage.

c. L’impact des habitudes alimentaires

Le grignotage, les repas riches en sucres ou en protéines animales, ainsi que le jeûne prolongé favorisent le déséquilibre de la flore buccale et l’apparition de mauvaises odeurs.

À l’inverse, une alimentation riche en fibres (fruits, légumes crus) stimule la production de salive, qui aide à nettoyer naturellement la bouche.

2. Les problèmes de santé liés à la mauvaise haleine

Il est donc nécessaire d’identifier la cause de la mauvaise haleine : 

a. Les maladies des gencives et caries dentaires

Une gingivite ou une parodontite (inflammation des gencives) favorise l’accumulation bactérienne anaérobique. Les caries non traitées sont aussi un nid pour ces bactéries. Non traitées, elles peuvent provoquer une halitose durable.

b. Les infections et inflammations

Les infections ORL (angine, sinusite, rhinite chronique, bronchite ..) peuvent être à l’origine d’halitose. Le mucus stagnant dans les cavités nasales ou pharyngées est un milieu propice aux mauvaises odeurs.

c. Les pathologies chroniques

Certaines maladies systémiques sont associées à une haleine anormale :

• Reflux gastro-œsophagien

• Trouble endocrinien type diabète non équilibré

• Insuffisance rénale ou hépatique 

• Désordres gastriques mais représente moins de 1% des cas de mauvaise haleine.

Dans ces cas, un diagnostic médical est nécessaire.

3. Facteurs environnementaux et comportementaux

a. Les effets de la déshydratation

Une bouche sèche est un terrain idéal pour le développement bactérien. Boire suffisamment d’eau et stimuler la salivation est essentiel pour prévenir les odeurs.

b. Le stress et ses conséquences sur l’haleine

Le stress peut réduire la salivation, modifier l’équilibre buccal et même perturber la digestion. Il est donc un facteur déclencheur ou aggravant, notamment en période de fatigue ou d’anxiété prolongée.

c. L’influence du tabagisme

Le tabac altère la flore buccale, diminue la salivation et imprègne les muqueuses. Il est également un facteur aggravant des maladies parodontales, augmentant le risque d’halitose chronique. En plus de ses autres actes délétères sur la santé.

4. conseils pratiques pour prévenir l’halitose

a. Améliorer l’hygiène buccale quotidienne

Un rituel buccodentaire rigoureux est la base de toute prévention :

• Brossage des dents après chaque repas

• Nettoyage des espaces interdentaires (fil dentaire, brossettes)

• Nettoyage de la langue avec un gratte-langue adapté

• Utilisation de dentifrices, bains de bouche et sprays contre l’halitose. Pour une bonne efficacité de ces produits choisir des produits associant des antiseptiques oraux ( cétylpyridinium chloride, chlorhexidine) pour éliminer les bactéries et du lactate de Zinc permettant d’inactiver les CSV responsables des mauvaises odeurs. Pour le dentifrice il doit contenir une dose de fluor minimale pour lutter contre les caries. 

 Dans certains cas (caries, gencives douloureuses, saignements...), une consultation chez le dentiste s’impose.

b. Adapter son alimentation pour une meilleure haleine

• Privilégier les fruits frais, légumes crus, céréales complètes

• Limiter les sucres, les viandes rouges, les produits laitiers riches

• Boire régulièrement, notamment entre les repas

• Réduire café, alcool, épices fortes et aliments fermentés

c. Consulter un spécialiste pour un diagnostic approprié

Si malgré tous vos efforts, l’halitose persiste, il peut s’agir d’un problème parodontal, ou d’une pathologie chronique. Votre dentiste ou votre médecin généraliste pourra poser un diagnostic précis et vous orienter vers une prise en charge adaptée.

En résumé

La mauvaise haleine n’est pas une fatalité. Dans la grande majorité des cas, elle trouve son origine dans la bouche et peut être évitée grâce à une hygiène bucco-dentaire adaptée et à des gestes simples du quotidien.

Et pour les situations ponctuelles, pensez aux solutions ciblées : spray buccal, gratte-langue, bain de bouche ou dentifrice spécifique. Par exemple, la gamme Halita est spécialement conçue pour traiter la mauvaise haleine. : association de deux antiseptiques et du lactate de Zinc.